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  • Photo du rédacteurMianda

LE REFOULEMENT RENFORCE LE MAL A SA SOURCE

Dernière mise à jour : 13 janv. 2021

Et si nous parlions du refoulement !

C'est un sujet peu discuté qui nous met souvent mal à l'aise.

Pourquoi ?

Personnellement, j'aime parler de choses qui nous mettent mal à l'aise.

J'ai l’intime conviction que ces sujets, lorsqu'on les traite avec respect et ouverture d'esprit, nous permettent d'en apprendre plus sur nous-même et sur notre potentiel d'épanouissement.

Et vous ?

Si cela vous intéresse, je vous invite, dans cet espace virtuel, lors d'un instant d'introspection, à réfléchir à ce qu’il est. A rechercher comment il naît. A observer quel parcours et quel impact il peut avoir dans notre vie.Voici ce que je peux en dire de ma propre expérience et de mes relations humaines.


Le refoulement est selon moi un phénomène social ou psychologique qui existe uniquement chez l’homme. Il est intimement lié à la pensée et à l’intelligence. Le refoulement est selon moi la capacité qu’a l’homme à pouvoir oublier consciemment un phénomène ayant provoqué en lui (ou risquant de provoquer) un choc émotionnel tellement fort qu’il devient insupportable de vivre avec son souvenir de manière consciente et quotidienne. Le refoulement arrive donc en prévention mais aussi a posteriori d'un choc émotionnel. Il est en fait une forme d’adaptation intelligente du cerveau pour protéger l’estime de soi et le bien-être de la personne dans son quotidien. Le refoulement aurait donc une fonction amnésique visant à faire oublier, une fonction analgésique (ou curative) visant à faire du bien, et une fonction pansement visant à protéger la (potentielle) blessure émotionnelle ou à cacher la vulnérabilité de la personne ayant subi (ou risquant de subir) un choc.


Je pense que toute personne humaine a déjà vécu un phénomène de refoulement. Il fait partie d’un comportement normal d’une personne humaine face à un trauma ou un danger. En revanche, en fonction du niveau de trauma ou de danger vécu par la personne, le refoulement sera plus ou moins néfaste pour la santé psychologique et physique de la personne.

De manière métaphorique, je vois le refoulement comme une vague qui vient se déposer sur le sable. Une petite vague peut s’échouer doucement sur le sable sans dégât. Une vague de tsunami laissera par contre le sable sans dessus dessous, le faisant vire-voleter dans tous les sens et causant de nombreux dégâts.


En pratique, si je tombe je vais me faire mal (sauf rares exceptions). Le mal est un ressenti physiologique et psychologique normal de la personne humaine face à un stimuli dont la force physique est contradictoire ou supérieure à celle de cette personne. Le ressenti physique de la douleur va aussitôt se traduire en un ressenti psychologique désagréable. Face à ce stimuli, le corps ressent de la douleur et le moral s’en trouve dégradé (ou du moins chamboulé) soit par la peur, soit par la tristesse, soit par la colère, soit par la surprise… Ces états symptomatiques de la chute ne durent en général pas très longtemps. C’est pour cela même que le refoulement sera généralement jugé inopportun pour la personne dans de telles situations.

Mais parfois, si le sentiment de honte, de culpabilité ou la fierté s’installent dans le mal, la personne peut décider d'adopter une stratégie de refoulement.

Elle décidera alors qu’elle n’a pas mal, qu’elle ne veut plus avoir mal maintenant que l’accident est terminé, et qu’elle ne veut pas montrer aux autres (ou à elle-même) qu’elle a mal. On retrouve ici les trois dimensions du refoulement (amnésique, analgésique et pansement) qui visent à sauver l’honneur, le respect et la confiance de la personne envers elle-même ou des autres envers elle-même.


Malheureusement, le refoulement est rarement bénéfique pour la personne, car il consiste en une tromperie.


Le refoulement fonctionne comme un élément d’influence pour la conscience qui veut prendre la maîtrise sur une dimension inconsciente, reptilienne, physiologique de l’existence de la personne.

De manière caricaturale, le refoulement agit comme un parent (le conscient) qui dirait à son enfant (l’inconscient) d’arrêter de pleurer alors qu’il a mal.

Or, face à certains stimuli, le corps et l’esprit ont une réponse primaire et animale que le conscient de la personne peut difficilement maîtriser. Cela est souvent désagréable pour la personne humaine car contrairement aux autres animaux, elle parvient à transformer et maîtriser la majeure partie de son environnement au quotidien. Il est donc parfois difficile pour la personne sujette à un choc émotionnel d’accepter sa douleur physique et psychologique. Cela lui donne l'impression de devenir passive et impuissante.

Plusieurs facteurs sociaux, culturels et psychologiques peuvent l’expliquer. Parmi eux :

- La volonté de maîtriser son environnement comme il a été identifié juste avant

- La volonté de répondre aux codes sociaux dominants et valorisés par l’entourage

- Le caractère de la personne, et bien d’autres raisons encore.


Etant donné le système culturel, social, de croyances et la psychologie de la personne humaine, le refoulement pourra parfois s’avérer être une bonne solution pour continuer à vivre paisiblement, en toute confiance en soi, face à un choc émotionnel.


Etant donné que le refoulement est un comportement accessible à toute personne consciente et volontaire, la volonté de la personne (vivre paisiblement, ne pas avoir mal) va influencer ses états de conscience pour contrôler ce qui était incontrôlable (à savoir la réponse physiologique qui est inconsciente et innée pour la personne, dans ce cas le ressenti du mal). Il s'agit là d'une légère tromperie ou d'un coup de force de l'esprit qui tente de sauver son honneur.


Toutefois, s’il est vrai que le refoulement existe et qu’il fonctionne, ses effets sont rarement bénéfiques pour la personne.


En effet, si le refoulement est une stratégie intelligente et accessible à toute personne, il est à noter qu'il n’agit que sur la partie consciente du mal !

Or, le mal dispose d'une dimension consciente et d'une dimension inconsciente. Comme toute chose existante dans le corps de la personne humaine.


Avoir recours au refoulement revient donc en réalité à se focaliser sur la dimension consciente du mal mais non sur toute la morphologie du mal.


S’il est possible de tromper le conscient par la force de la volonté et de l’influence, le refoulement est néanmoins inefficace ou contre-productif pour la dimension inconsciente de la personne (à savoir son corps cellulaire, reptilien, astral, karmique...). En termes plus pragmatiques: Quoi qu’il arrive, le refoulement n’empêchera pas à la réponse physiologique de s’exprimer.


Et si le refoulement semble atténuer le mal, il ne fait en réalité que déplacer l’épicentre du mal dans une partie du corps où le conscient n’est pas focalisé au moment du choc. En d'autre termes, cela représente un danger repoussé à plus tard.


De plus, le refoulement permet au mal de développer son potentiel durant toute la durée du refoulement car son énergie n’est pas linéaire mais ondulatoires (ondes scalaires) et proportionnelle à la force du stimuli provoquant le choc.

Il est donc d'autant plus dangereux de refouler un ressenti douloureux (le mal) lorsque celui-ci est inhérent à un stimuli d'envergure car ses conséquences sur le corps et l'esprit de la personne n'en seront que décuplés !

C’est ainsi que les thérapies alternatives comme la psychologie, le yoga, la méditation, l’art, le contact avec la nature ou la médecine traditionnelle chinoise trouvent leur légitimité et leur efficacité pour le bien-être de la personne humaine.

Ces pratiques reconnaissent la dimension consciente et inconsciente de la personne en mettant en lumière le potentiel énergétique que revêt l’inconscient sur l’existence de la personne.

Il est donc important d'accepter son ressenti même s'il est parfois difficile à reconnaître et accepter.


Accueillir ses émotions et apprendre à vivre avec et à s'y adapter permet en effet d'éviter des désagréments physiques et corporels nuisibles à l'existence paisible de la personne.


Amoureusement,

Mianda